Le rocher de Roquebrune (An American look)

Publié le 29 mai 2023 à 00:52

Le rocher de Roquebrune est une montagne située dans le département du Var en France sur les communes de Roquebrune-sur-Argens et du Muy. Classé d’intérêt national, la montagne, composée de dépôts sédimentaires, culmine à 373 mètres d'altitude. Autrefois dénommé « rocher des 3 Croix », le site avait une importante valeur religieuse au Moyen Âge et faisait l'objet de pèlerinages.

 

Géologie

La formation du Rocher de Roquebrune date de l'ère primaire, du Silurien. Auparavant, l'embouchure de l'Argens était recouverte par la mer. Durant près de 100 millions d'années, une couche épaisse de sédiments se dépose sur le fond, de ce qui est devenu par la suite la plaine de l'Argens. Puis des plissements de terrain entraînent la formation du massif des Maures, dans un premier temps, et du Rocher de Roquebrune par la suite. Sa couleur rougeâtre vient d’une haute concentration en oxyde de fer.

Le rocher est traversé de très nombreuses failles, fissures, et autres grottes. La plus connue d'entre elles est le Saint Trou, nom donné à une faille très étroite qui traverse une paroi du rocher.

 

Patrimoine

Des vestiges mégalithiques et des oppida de l’âge de fer ont été mis au jour. On y trouve aussi les restes de camps retranchés dans leurs enceintes de pierres sèches. D'anciennes traces d'activité humaine sont parfois visibles : un vieux four à tuiles ou encore d’anciens moulins à huile.

La chapelle Notre-Dame de la Roquette qui fut bâtie au XVIe siècle faisait partie d'un ancien couvent défensif des Trinitaires du XIIe siècle, dont on trouve quelques ruines à proximité.

Autrefois appelée Notre Dame des Spasmes, ou encore Notre Dame des Œufs, c'est un site classé. Elle est fortement dégradée à la suite d'un incendie de forêt en 1962 et à plusieurs dégradations et au vol des tuiles dans les années 1980-1990. Elle a un temps fait l'objet d'un projet de rénovation avec financement participatif piloté par la Fondation du patrimoine et la commune du Muy. La rénovation n'a jamais pu être commencée, elle est aujourd'hui « gelée » faute de moyens suffisants.

À proximité se trouve également la chapelle Saint-Jean, partiellement troglodytique, bâtie au fond d'une fissure profonde.

 

Flore remarquable

Parmi les plantes rares et protégées figurent :

  • la spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis), une orchidée qui se rencontre sur des sables humides et ombragés du maquis. Elle pousse plutôt dans la partie nord, en ubac et dans certaines vallées encaissées moins ensoleillées. Cette espèce rare et protégée souffre pourtant de la disparition de ses habitats favorables mais indispensable pour sa croissance. Il est interdit de la cueillir ;
  • la doradille du Forez (Asplenium foreziense subsp. billotii) une petite fougère que l'on trouve dans les fentes de rocher et à l'abri de la lumière directe. Il est difficile de la reconnaître en raison du risque de confusion avec d'autres doradiles ;
  • la doradille lancéolée (Asplenium obovatum) , autre Asplenium : même remarque que pour la doradille du Forez elles occupent le même milieu et sont facilement confondues ;
  • la violette de Roquebrune (Viola roccabrunensis) : seule plante endémique du rocher, c'est une pensée identifiée très récemment en 2004. Elle était autrefois confondue avec deux autres espèces de violettes proches Viola kitaibeliana et Viola hymettia. Son aire de répartition est très limitée et elle affectionne les pelouses annuelles de grès et gneiss. Comme toutes les autres plantes protégées sur le rocher, sa cueillette est interdite.

La Femme Morte

La rocher a aussi reçu le surnom de « Femme Morte » ou de « Femme Endormie », car vu du nord de Roquebrune il laisse penser à un profil de femme allongée sur un gisant.

 

Les trois croix

Selon une légende du Moyen Âge, le rocher se déchira en trois failles à l'instant où Jésus Christ mourut sur la croix. Ces failles furent considérées comme un symbole des trois plaies.

Le 11 juillet 1991, en référence à son nom d'origine, trois croix sont érigées au sommet du rocher. Ces sculptures, de formes différentes, sont l'œuvre de Bernar Venet. Elles sont un hommage aux peintres Giotto, Grünewald et Le Greco. Une plaque commémorative en explique la signification.

 

Légendes

Plusieurs légendes existent à son sujet, la plus connue évoque une jeune femme pieuse poursuivie par un noble attiré par sa beauté. Bloquée devant une paroi du rocher, elle pria la Vierge de l'aider. Le rocher s'ouvrit alors pour laisser un passage si étroit qu'il permit de laisser passer la jeune femme mais pas le poursuivant. On dit ainsi que seules les âmes pures peuvent traverser le Saint Trou.


Mes photos:

Caractéristique de ma randonnée:

Parcours: 5,900 km

Durée: 4 h 15'

Dénivelé positif: 476 m

Recommandations:

Le Parcours reste technique et vertigineux par endroit car il faut se tenir à des câbles et des chaînes sur les parois rocheuses.


Voici l'histoire de ma randonnée:

Depuis tout petit, quand on partait en Italie avec ma soeur et mes parents, je regardais à chaque fois et avec émerveillement ce rocher.

J'en fais autant quand je pars en montagne au-dessus de Nice, à l'aller et au retour, je quitte la route des yeux et j'observe ce rocher avec ces trois croix au sommet.
En cette période, le mauvais temps est souvent là le week-end et cela m'empêchais d'aller en randonnée, mais ce samedi 27 Mai 2023 est le jour idéal.
Certains étaient impatients de voir un nouvel article sur le blog ou bien des publications sur les réseaux sociaux, aller me voilà parti pour vous faire à nouveau voyager.

Deux parcours pour monter aux trois croix me sont donné sur une application.
L'une est d'environ 2 h 30 et facile, l'autre annonce 4 h 30, mais en parcours technique et donc sportif.

C'est bien évidemment la technique que j'ai choisie.


Il est 9 h 11, c'est le départ et je prends la première photo juste au-dessus de la route.
C'est bien sur la gauche que je vais passer pour aller tout en haut.


De jolies fleurs sont un peu partout autour de moi.
C'est quoi comme fleurs ?
Ce sont des Liseron de Biscaye, une espèce de mauvaises herbes.


En me retournant un peu plus haut, j'aperçois le fleuve de l'Argens qui prend sa source à deux pas de chez moi.


Quelques haltes s'imposent pour regarder cette roche qui me fait penser aux USA.


Des cactus sont par ci et par là alors faut regarder où l'on met les pieds.


Derrière un petit rocher, je m'arrête et je cherche le sentier.
Me suis-je perdu ?
Non non, c'est bien par là. Il faut monter.


Je me retourne encore pour profiter un maximum de la vue, l'Argens est un peu plus visible et la commune de Roquebrune-sur-Argens aussi.


Voilà une plante que j'adore.
L'immortelle commune.
C'est une plante de rocaille, dont les feuilles dégagent une forte odeur de curry.
Cette plante est dite "immortelle", parce qu'elle parait déjà sèche à sa floraison.
Dans le langage des fleurs, l'immortelle commune symbolise la reconnaissance, la constance, l'amour infini, l'éternité, mais aussi la vertu et la gloire.


Encore une belle vue sur l'Argens, puis je jette un bref coup d'œil au parking où ma voiture est garée.
Une autre voiture se gare et le parking ne sera guère rempli à mon retour. Je saurais pourquoi plus tard.


Je vois quelques maisons sur le versant sud du rocher.

Ça sent la tranquillité ici.


On aperçoit le sentier où je suis passé, il est à droite du petit rocher en bas.


Me voilà face à la première partie technique du jour.
Le drôle de marquage bleu m'indique bien que je suis au bon endroit, alors il va falloir s'accrocher car c'est haut.
Par endroits, les pieds n'auront pas beaucoup de surface où se poser. Prudence, le vertige n'est pas autorisé sur ce sentier.


Je découvre petit à petit le versant sud du rocher et toujours quelques villas éparpillées.


Le sommet est de plus en plus proche, mais il y a également un autre passage technique et raide que l'on verra après.
Je fais donc une petite séance photo de la cible.


Oui, il faut monter... C'est bien là !


Voilà un autre passage délicat où il ne faut pas se rater, mais moi, j'adore ajouter un peu de piment.


Là, je m'arrête et je me demande où il va bien falloir passer.
Suspense !


Voilà la partie technique qui m'a refroidi et où il ne faut pas avoir les mains moites.
Si tu glisses, c'est fini... Game Over.


Pas le temps de se remettre de ces émotions que l'on enchaîne avec une autre difficulté.


Puis tu passes entre les rochers...
Peu de temps après, un monsieur arrive juste derrière moi et il me dit qu'il est surpris de voir quelqu'un sur ce passage technique et difficile. Il connaît très bien le parcours et il ne voit personne à chaque fois, car les gens préfèrent passer par le sentier facile.


Plus haut, je tombe sur un muscari à toupet.

C'est une plante bulbeuse.
En Italie, on consomme son bulbe en accompagnement de viandes.


Ça y est, je suis à la même hauteur que les trois croix, mais il me faudra environ un quart d'heure pour y arriver, car il y a encore des passages un peu compliqués.


J'irai pars là plus tard.


Victoire !!!
Je suis arrivé aux trois croix où je retrouve le monsieur rencontré précédemment, mais aussi deux dames.
Je profite de la vue, je fais quelques photos et une vidéo TikTok.


Quelle vue sur Roquebrune-sur-Argens, l'Argens et je prends aussi le temps de regarder où je suis passé.


Je sais qu'il me reste pas mal à faire, alors je ne traîne pas et j'attaque la descente.
J'entends des voix venant d'un peu plus bas, je passe ces trois marches en fer et voilà un jeune avec certainement sa grand-mère. Moi, je dis respect à cette dame, car je vais découvrir juste après où elle est passée alors qu'un monsieur d'environ cinquante ans est au bout de sa vie juste en dessous.


Voici où la dame âgée est passée.
Juste après, avec le premier monsieur que j'avais croisé, nos chemin se sépare et on se souhaite bon courage.
Lui il resdescendra direct et moi je filerai vers la grotte que je ne verrai malheureusement pas.


J'étais là-haut et elle doit y aller.


Oh, un vrai marquage.


Je prends quelques photos de gros rochers posés.
À quelques pas mètres d'ici, j'arrive à un croisement et le sentier que je suis censé prendre pour aller faire la deuxième boucle et donc voir la grotte, est interdite.


J'analyse la carte et me voilà bien obligé de prendre un sentier qui descend dans une forêt.
L'autre sentier ouvert est beaucoup trop long et ne mène pas à la grotte. Dommage.


Le marquage dans cette forêt est difficile à suivre par moment alors il faut rester vigilant.
Je retrouve la marque jaune sur ce qu'il me semble être un chêne-liège...


Puis sur un rocher où un petit cairn a été fait.


Je bifurque à ma droite, je sors de la forêt et j'arrive au pied d'une grosse paroie rocheuse qui a sa base un peu creusée.


Un nouveau sentier est interdit et je doit prendre celui qui descend vers l'autoroute.
Je verrais que ce sentier doit certainement mener dans une propriété privé qui est un peu plus loin.
Je tomberais donc sur ces deux beaux petits champignons mais je ne sais pas ce que c'est.


Des photos d'une armature métallique s'impose.

J'aurais bien aimer savoir à quoi cela pouvais servir.


A quelques mètres de la route, je trouve à nouveau des Liseron de biscaye.


Au parking, des gens ont mis de la musique à fond dans leur van, du coup je prends ces photos des panneaux du départ du sentier et je continuerais ensuite sur la route.


Sur internet, j'avais vu la photo d'une batisse en ruine et je la trouve en bordure de route.
Je vais donc essayer de prendre la même photo que celle sur internet.
Après quelques minutes, me revoilà à la voiture.
Quelle belle randonnée technique.

FIN

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Commentaires

Léa
il y a un an

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