Le mont Ventoux est un sommet situé dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Culminant à 1 910 mètres, il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud. Surnommé le Géant de Provence ou le mont Chauve, il est le point culminant des monts de Vaucluse et le plus haut sommet de Vaucluse. Son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances. Il constitue la frontière linguistique entre le nord et le sud-occitan.
Avant d'être parcourue par trois routes principales, qui ont permis le développement du tourisme vert et des sports de pleine nature aussi bien en été qu'en hiver notamment avec l'organisation de grandes courses cyclistes, de bolides motorisés ou autres événements, la montagne était sillonnée de drailles tracées par les bergers à la suite de l'essor de l'élevage ovin entre le XIVe et le milieu du XIXe siècle. Ces chemins ont désormais été transformés en sentiers de randonnée, à l'instar des GR 4 et GR 9.
Sa nature essentiellement calcaire explique sa vive couleur blanche et d'une intense karstification due à l'érosion par l'eau, avec la présence de nombreux pierriers dans la partie sommitale. Les précipitations sont particulièrement abondantes au printemps et à l'automne. L'eau de pluie s'infiltre dans des galeries et rejaillit au niveau de résurgences au débit variable telles la fontaine de Vaucluse ou la source du Groseau. Le mont Ventoux est soumis à un régime méditerranéen dominant, responsable parfois l'été de températures caniculaires, mais l'altitude induit aussi une grande variété de climats, jusqu'au sommet à l'influence continentale de type montagnard, en passant par un climat tempéré à mi-pente. En outre, le vent peut être très violent et le mistral souffle pratiquement la moitié de l'année. Cette géomorphologie et ce climat particuliers en font un site environnemental riche et fragile, constitué de nombreux étages de végétation, comme en témoigne son classement en réserve de biosphère par l'UNESCO et en site Natura 2000.
Si des peuplements humains sont avérés au niveau des piémonts durant la Préhistoire, la première ascension documentée jusqu'au sommet serait l'œuvre, le 26 avril 1336, du poète Pétrarque depuis Malaucène sur le versant nord. Il ouvre la voie, plus tard, à de nombreuses études à caractère scientifique. Par la suite, pendant près de six siècles, le mont Ventoux va être intensément déboisé, au profit des constructions navales à Toulon, des fabricants de charbon de bois et des éleveurs ovins. Durant la Seconde Guerre mondiale, la montagne abrite le maquis Ventoux. Depuis 1966, le sommet est coiffé d'une tour d'observation de plus de quarante mètres de haut surmontée d'une antenne TDF.
Alors que l'élevage ovin a presque disparu, l'apiculture, le maraîchage et la viticulture, la récolte des champignons parmi lesquels la truffe, ainsi que la culture de la lavande sont toujours pratiqués.
En raison de ces particularités, le mont Ventoux est une figure symbolique importante de la Provence ayant alimenté récits oraux ou littéraires, et représentations picturales artistiques ou cartographiques.
Toponymie
En occitan provençal, mont Ventoux se dit Mont Ventor selon la norme classique ou Mount Ventour selon la norme mistralienne.
Le nom d'origine Ventour apparaît déjà au IIe siècle sous sa forme latine Vĭntur sur trois inscriptions votives à un dieu celte. La première est découverte au XVIIIe siècle, à Mirabel-aux-Baronnies, sur le site de Notre-Dame de Beaulieu par Esprit Calvet. Elle indique VENTVRI / CADIENSES / VSLM. La seconde, qui provient d'Apt, est relevée, en 1700, par Joseph-François de Rémerville, lequel note VENTVRI / VSLM / M. VIBIVS. La troisième est exhumée lors des fouilles de 1993, à la chapelle Saint-Véran, près de Goult, seul VINTVRI restait lisible sur un fragment.
Si cet oronyme est passé dans la langue provençale sans grand changement, il n'en est pas de même de son savant rhabillage latin Mons Ventosus qui est documenté dès le Xe siècle et qui est le vocable employé par Pétrarque au XIVe siècle. À la suite du poète, il a été réinterprété pendant longtemps comme « mont venteux » tant il est vrai que le mistral y souffle souvent à plus de 100 km/h, et parfois jusqu'à 300 km/h.
Certains auteurs ont cherché à l'analyser comme un *Ven-topp, qui aurait signifié « cime enneigée » en gaulois ou par *uindo / *vindo « blanc ». Mais la phonétique fait difficulté et la finale reste inexpliquée. Le linguiste Xavier Delamarre émet l'hypothèse d'une racine celtique vent désignant des lieux de sacrifice gaulois (de uanos « tueur de »). Le mont Ventoux aurait donc été un lieu sacré pour les Celtes. La toponymie celtique est rarement descriptive. La plupart des noms de lieux celtes renvoient à des mots qui ont un sens religieux ou une fonction (économique, politique ou militaire).
Actuellement, en se fondant sur les formes anciennes biens connues, on met en avant la racine *Vin-. Elle se retrouve dans la montagne Sainte-Victoire, qui était un Mons Venturi transformé en Sanctæ Venturii à partir de 1345, ainsi qu'en région provençale dans Venasque, Venterol (Alpes-de-Haute-Provence), Venterol (Drôme), Vence, Ventabren, Ventavon ou en Corse dans Venaco et Ventiseri. Elle apparaît aussi dans le Piémont, où se trouve un Venasca, ainsi que dans les Pyrénées avec le Port de Venasque et Benasque qui a aussi donné son nom à la vallée de Bénasque. Cette racine pré-latine, répandue sur un large territoire, désigne à chaque fois une hauteur ou un lieu élevé et dans le cas du Ventoux et de la Sainte-Victoire son suffixe -tur indique une distance. Le Ventoux serait donc « la montagne qui se voit de loin ».
Vous trouverez plus d'informations sur wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Ventoux
Caractéristique de ma randonnée:
Parcours: 16,200 km
Durée: 5 h 56' 57"
Dénivelé positif: ≈ 729 m
Dénivelé négatif: ≈ 729 m
Voici l'histoire de ma randonnée:
Depuis quelques mois, j'avais pour projet de venir en randonnée sur ce géant de Provence, mais l'organisation de celle-ci n'a débuté que fin juin.
Le groupe était composé de Pauline, Max, Loïc et moi-même.
Le tracé de la rando fût choisi que la veille, car j'étais dans l'attente de savoir si un ami venait ou pas. Si celui-ci venait, j'aurais choisi un autre parcours un peu plus facile.
Ce vendredi, je retrouve Max au péage de l'autoroute de St Maximin la Sainte Baume puis nous prenons la route d'Aix pour rejoindre Pauline. Le dernier sera donc Loïc, que nous allons rejoindre à Sénas.
Une fois l'équipe au complet, nous partons à la recherche d'une boulangerie sur Carpentras. La pause petit-déjeuner s'impose histoire de prendre des forces avant d'attaquer la montée du mont Ventoux en voiture pour rejoindre le point de départ.
Une fois sur place, nous nous équipons et nous partons du chalet Liotard en direction du versant sud via la route pour rejoindre le sentier qui est à 1,1 km soit 15 minutes à pied.
Ce sentier est large, de quoi passer en 4X4 et il y a des travaux de déboisement. On descend tout doucement sur 2,9 km afin d'arriver à une intersection où nous prendrons à gauche pour une légère montée de 600 mètres.
Les choses sérieuses commencent, je jette un œil sur Visorando au profil altimétrique et je vois que le plus dur est là. LA montée qui nous mènera au sommet du Ventoux est imminente et ce sentier est juste là, à gauche. On respire un bon coup et c'est parti.
Je reste à l'arrière histoire de fermer la marche car entre regarder la carte et prendre des photos, j'ai pas trop le temps de courir.
Pauline et Max prennent vite le large et Loïc a rapidement un coup de fatigue. Une pause s'impose histoire qu'il reprenne des forces. Après quelques minutes, je tente d'appeler le groupe de tête, mais le réseau est mauvais. Loïc et moi, nous repartons doucement à son rythme, car je sais qu'il est capable d'aller jusqu'au bout de la randonnée. Peu de temps après, j'aperçois une silhouette derrière les arbres et qui descend. C'est Max qui est venu s'assurer que tout va bien.
Plus haute, Pauline nous attend et nous repartons ensemble, mais pas pour longtemps. Nous quittons la forêt pour le pierrier et nous prenons le temps de profiter de la vue.
Le sommet du Ventoux et sa tour carrée en béton surplombée d'un pylône sommital d'une hauteur de 77 mètres, sont de plus en plus proches. Un appel à Max pour vérifier qu'ils ont pris le bon sentier est nécessaire et il m'assure être à 5 minutes du sommet.
Loïc et moi, on grimpe encore puis peu de temps après j'apprends que Pauline et Max sont au bar tranquilou afin de nous attendre.
Avant de les rejoindre, nous faisons une halte à la chapelle Sainte-Croix pour prendre quelques photos et surtout admirer la vue. Nous ne traînons pas et nous partons pour le bar où un demi-pêche m'attend.
Après cette halte, on zone rapidement près de l'antenne où j'y prends un billet du Ventoux de zéro euro en guise de souvenir.
La décision de la pause repas est prise et elle se fera dans les lacets de la descente.
Nous reprenons le sentier bien raide et caillouteux où le vent se fait bien sentir.
Après quelques lacets, Loïc me dit "Regarde ce qu'il y a d'écrit sur la route". Effectivement, j'y vois marquer à la bombe à peinture "Nelly" qui est le prénom de ma chère sœur. Obliger donc d'aller prendre des photos de plus près.
Je reprends le sentier et plus bas, je retrouve le groupe pour la pause repas.
Quelques minutes après, on repart et le groupe restera soudé.
Près d'un lacet, tout le monde s'arrête et regarde au-dessus.
Wahou. Un chamois est là !!!
Je prends le plus de photos possibles jusqu'à l'approcher d'environ 8 mètres. D'autres chamois sont là et je fais face avec le plus proche. Huits mètres entre un chamois et moi, c'est peu et cet instant est magique. On se regarde tous les deux durant quelques secondes et puis il s'éloigne. Je reste bouche bée face à tout ça car le pourcentage de chance que ça t'arrive dans la vie est très faible.
Suite à cet émerveillement, on continue de descendre, puis nous voyons des gens par ci et par là en train de se reposer au calme. Ce ne sont pas des randonneurs.
Près des maisons en bas des pistes, un arrêté municipal est fixé à une barrière en bois interdisant le passage à la circulation, mais est-ce interdit aux piétons ?
Max et Loïc préfèrent prendre la route pour les deux derniers kilomètres et Pauline et moi, on tente le sentier tels des hors-la-loi.
Nous descendons vers une forêt que je qualifierais de féerique et nous y croisons environ 4 randonneurs.
Maintenant, c'est la dernière montée, puis juste avant d'arriver à la route, je photographie la bergerie de l'Avocat et on monte à la voiture où la randonnée se termine.
On finira cette belle journée par une pause au bar avant de repartir en passant par le sommet du
Mont Ventoux.
FIN
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