Beauvezer [bovəze] est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Belveziens Belveziennes.
Géographie:
Le village est situé à 1 175 m d’altitude, dans la haute vallée du Verdon. Les gorges de Saint-Pierre, étroites, rocheuses, agrémentées de sources, de cascades et d’arbres, sont signalées comme un site grandiose.
Histoire:
Antiquité
Le nom du peuple installé dans la haute vallée du Verdon n’est pas certain, mais il peut s’agir des Eguiturii.
À la fin de l’Empire romain, la haute vallée du Verdon dépend de la civitas et de l’évêché de Thorame.
Moyen Âge
Le village dispose d’un consulat dès 1233, qui lui est accordé en même temps et selon les mêmes termes qu’Allos et Colmars; le consulat est une institution collégiale comprenant un chevalier, désigné parmi les nobles de la localité, trois notables, et le bailli ou bayle, représentant le comte. La charte de 1233 précise quels sont les cas où la justice sera rendue par les consuls (la justice civile) et limite le montant des cens et du droit de cavalcade prélevés par le comte.
En 1342, la communauté de Beauvezer est rattachée à la viguerie de Castellane par le comte de Provence, puis à celle de Colmars.
Lors de la guerre de l’Union d’Aix (1382-1387), Charles de Duras et Marie de Blois, agissant pour le comte de son fils Louis II d'Anjou, s’affrontent pour recueillir l’héritage de la reine Jeanne. C’est l’occasion pour les seigneurs comme pour les communautés de négocier leur ralliement. En août 1385, les trois communautés de Beauvezer, Colmars et Allos négocient ensemble des privilèges exorbitants: outre une réduction substantielle des impôts déjà limités en 1233, et des remises sur les droits déjà dus, le domaine de la justice rendue par les consuls est étendu, et ceux-ci percevront les revenus générés par cette activité à la place du comte. Les communautés obtiennent le droit d’établir moulins et jardins sans autorisation et sans payer de cens, les pouvoirs de police du comte sont limités, une partie des lods et treizains sont abolis, les habitants des trois communautés sont exemptés de droits de passage pour leurs troupeaux transhumants et les marchandises qu’ils transportent. De plus, ils peuvent transporter du sel sans contrainte. Enfin, les habitants peuvent construire des maisons en s’appuyant sur les murailles, percer celles-ci pour y établir des fenêtres ou des portes, aucune garnison ne sera installée sans l’accord des habitants et aux frais des comtes, les habitants ont le droit de construire des fossés d’irrigation qui traversent les chemins, et enfin Charles III renonce au droit de vendre la seigneurie sur les trois communautés. Dans le cas contraire, droit est concédé aux communautés de se défendre, les « armes à la main ».
En février 1391, c’est le parti angevin de Marie de Blois qui l’a emporté. Les trois communautés négocient une confirmation des privilèges accordés par Charles III. Mais Marie de Blois a gagné la guerre depuis quatre ans, et son fils Louis II est presque majeur : son pouvoir est désormais bien assuré, et elle revient sur certaines concessions abusives. Les droits de construction qui affaiblissaient les défenses des trois villages, et le droit excessif de dériver de l’eau à travers les chemins, ne figurent pas dans la charte de 1391. Elle accorde cependant une nouvelle foire franche à Colmars, et de nouvelles réductions d’impôts. L’ensemble des privilèges et exemptions accordés sont à nouveau confirmés en 1399 et 1439.
En 1478, le roi René, en tant que comte de Provence, donne sa seigneurie sur Beauvezer à Thomas Jarente, un de ses conseillers, malgré la charte de 1385. Quand il vient prendre possession de son nouveau bien, les habitants de Beauvezer refusent de lui ouvrir les portes, et résistent les armes à la main avec l’aide de leurs voisins de Colmars. À la suite de cette rébellion, le comte reconnaît sa méprise, confirme à nouveau les privilèges des communautés et annule les condamnations qui avaient frappé les rebelles.
Temps modernes
Les privilèges de la communauté sont confirmés en 1560 et 1574, les habitants craignant que, par ces temps troublés (on est en pleines guerres de religion), les archives se perdent et qu’ils ne puissent plus prouver leurs droits.
La petite place forte est démolie à la fin des guerres de religion, en 1596, sur ordre du Parlement d’Aix. Construit sur une colline, le village est détruit par un incendie en 1728, et déplacé plus près du Verdon.
Progressivement, si la communauté conserve ses privilèges, ceux-ci perdent de leur importance: les péages se réduisent, le consulat est une institution dont toutes les communautés bénéficient, le droit s’uniformise et efface les particularités locales, la fiscalité évolue, ce qui explique que ces privilèges n’aient pas été défendus au moment de la Révolution.
Révolution et Premier Empire
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792.
Période contemporaine : de la Restauration à nos jours
Sous l’Empire, la commune est déjà dotée de petites industries textiles : en 1813, deux usines emploient 105 ouvriers. Mais au XIXe siècle, la commune connaît un important essor industriel grâce au tissage de la laine. Jusqu’à six manufactures, où la fabrication est intégrée (du nettoyage de la laine à la teinture en passant par le filage et le tissage), sont construites, sur le modèle de la fabrique Honnorat à Saint-André-de-Méouilles:
- la première est ouverte par Auguste Trotabas en 1836 ;
- il est rapidement suivi de Pierre Roux, en 1837 ;
- entre 1837 et 1843, trois autres fabriques sont ouvertes par un Roux homonyme, Engelfred de Blieux et Giraux.
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1827, le cadastre dit napoléonien de Beauvezer est achevé.
Comme de nombreuses communes du département, Beauvezer se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons au village chef-lieu et au hameau de Villars-Heyssier. Les filles sont aussi concernées à partir de la loi Falloux (1851) qui impose l’ouverture d’une école pour les filles dans les communes de plus de 800 habitants.
En 1856, il y cinq fabriques à Beauvezer employant 160 ouvriers; puis 6 fabriques pour 206 ouvriers en 1868. Mais les effectifs déclinent ensuite : 80 ouvriers en 1871, 102 dans quatre fabriques en 1875, 48 en 1878. En 1914, les deux fabriques Trotabas, les seules à subsister, employaient 44 ouvriers (pour une population de 476 habitants en 1911). La grande fabrique Trotabas ferme en 1937, et la petite réussit à se maintenir jusque dans les années 1950 en se modernisant (nouvelles machines, électrification).
Beauvezer est classée station climatique par l’académie de médecine en 1925.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Maria Canty sauve des Juifs de la déportation, et a été distinguée comme Juste parmi les nations. Le 20 août 1941, un des premiers gestes de résistance dans la commune, qui n’est pas encore occupée, est le fait d’un collégien en vacances, qui hisse un drapeau gaulliste au mât du monument aux morts.
Caractéristique de ma randonnée:
Parcours: 15 km
Durée: 5 h 47'
Dénivelé positif: ≈ 767 m
Recommandations:
Sur cette rando, il y a un pont avec le cours d'eau juste en dessous et à l'intersection pour monter à la cabane de Congerman.
C'est idéal pour ce rafraîchir en été.
Il y a également quelques passages avec des petites cascades sur les hauteurs avant d'arriver au gîte si vous faites la boucle en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre.
Des tables autour du gîte sont à disposition pour le pique-nique.
Si vous souhaitez vous rafraichir en fin de rando, il y a un petit cours d'eau un peu plus bas que la chapelle, non loin du parking.
Voici l'histoire de ma randonnée:
Pour cette sublime randonnée que j'ai déjà faite deux fois, c'est finalement en compagnie de YvesProvence que je reviens ici pour une nouvelle aventure dans les gorges de St-Pierre à Beauvezer dans les Alpes de Hautes-Provence.
Après quelques heures de route, nous voilà arrivés au parking, à l'entrée des gorges.
Comme à mon habitude, je me prépare et je lance Relive pour avoir ma vidéo 3D du tracé en fin de rando.
Parcontre, c'est l'application AllTrails qui ne marche pas bien.
La balade commence et je suis mon guide qui nous fait descendre un peu plus bas sur le chemin afin d'emprunter un sentier pour aller à la chapelle en passant par un magnifique cours d'eau.
Une halte s'impose pour profiter de cet endroit magnifique.
Peu de temps après, nous reprenons le sentier qui commence à grimper afin d'arriver à la très belle petite chapelle où nous prendrons quelques photos de l'intérieur via un trou dans la porte.
Suite à cet arrêt, nous montons jusqu'à l'intersection puis on prendra à droite en direction des gorges.
Quelques petites minutes passent et nous apercevons bien l'entrée des gorges avec ce sentier sur la gauche et le vide à droite.
C'est maintenant qu'il faut être prudent !
Nous avançons tout en étant émerveillés par cet endroit magique en prenant des photos et vidéos par-ci et par-là et un oiseau nous fait un sublime bal aérien.
Plus nous avançons, plus nous prenons de la hauteur par rapport à la rivière, de multiples lacets s'offrent à nous et une cascade fait son apparition, mais bien que le soleil soit bas, j'arrive à la prendre en photo.
Une fois sorties des gorges, nous passons entre quelques arbres avant d'arriver à l'intersection où l'on peut aller au gîte de Chabanal ou bien au gîte de Congerman. Ici, c'est le Ravin de Saint-Pierre qui est à 1 561 m d'altitude.
Nous traînons donc au pont qui est juste à ce croisement afin de faire une maintenance sur une géocache, mais des "moldus" (moldus = gens qui ne jouent pas au jeu du geocaching) sont là donc nous optons pour continuer la rando en direction du gîte de Chabanal.
Une belle montée nous attend dans une forêt que je qualifierais de féerique où les champignons sont de sortie, tout comme certaines fleurs et il y a même des arbres avec des petites boules rouges ou oranges.
Quelque temps après, nous voilà à une autre intersection et c'est celle de Chabanal (1 907 m d'altitude) qui nous verra pour une pause hydratation et grignotage.
Une fois prêts, nous partons en direction de la cabane de Congerman et sur ce sentier, on voit que les arbres qui avaient été déracinés il y a des années, ont été coupé pour laisser le sentier praticable.
Nous arrivons sur le premier des ravins, où le sentier un peu caillouteux attire mon attention, car il ne vaut mieux pas tomber, car c'est très raide.
Nous voyons dans ces ravins, l'eau qui y coule et qui va me permettre de se rafraîchir.
Un groupe de quatre personnes est dans l'un de ces ravins en mode apéro et nous nous arrêtons afin de bavarder avec eux.
YvesProvence sera même reconnu par une de ces personnes.
Il est 13h34 et nous n'avons toujours pas mangé donc nous marchons d'un pas décidé vers le gîte de Congerman et une fois là-bas, on se pose à une table et c'est l'heure de se ravitailler. Quelques randonneurs et randonneuses sont là, certains papotent, d'autres profitent de la vue. Ici, nous sommes à 1 860 m d'altitude.
En fin de repas, et comme le veut la tradition avec YvesProvence, c'est du rhum kiwi et du rhum au café qui je vais pouvoir déguster sans qu'il n'y ait un monde fou autour qui en réclame.
Bravo à YvesProvence pour ces délicieux rhums.
Après tout ça, mon attention se porte sur les nuages qui arrivent et je propose à mon binôme de décoller afin de ne pas choper la pluie et à partir de là, une belle descente nous attends.
Arrivés en bas, au pont, j'aperçois des vêtements étendus sur le bord de celui-ci, et contre toute attente, on y voit deux jeunes femmes d'une trentaine d'années. L'une est vêtue, l'autre complètement nue et au bord de l'eau, sous le pont.
Avec le monde qui passe par là...
Nous devions faire une halte ici, mais finalement, ça sera plus loin.
Après une courte pause, nous rentrons à nouveau dans les gorges pour rejoindre le parking et un dernier arrêt se fera sur un pont.
Une fois à la voiture, je stoppe Relive et AllTrails.
Voilà cette sublime randonnée qui touche à sa fin et je reviendrais certainement l'année prochaine, mais en attendant, il faut retourner dans le Var.
FIN
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